Dans un article précédent, la première partie de notre périple vers Austerlitz le voyage commençait à Angers. Nous nous étions arrêtés au village de Piney puis à l'école militaire royale de Brienne pour finalement passer la nuit à Schirmeck.
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Le camping-car sur un parking à Schirmeck
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Le lendemain matin, le temps est toujours aussi maussade. Il est 8h30 lorsque nous reprenons notre route vers les montagnes car nous devons nous rendre à la nécropole nationale du Struthof. La journée s'annonce chargée car nous devons passé la nuit en Bavière.
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Nous nous rendons au camp de concentration Natzweiler-Sruthof
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La nécropole nationale du Struthof
La route pour le Struthof est vallonnée, le bitume est encore largement froid et humide. Rapidement nous arrivons au parking du mémorial. Heureusement ce n'est pas encore l'affluence, l'humidité nous oblige à sortir les Kway en plus il y a une brise vraiment fraîche. L'objectif n'est pas de visiter le camp mais de nous rendre à la nécropole, où l'un de mes ancêtres, mon arrière-grand-père, repose.
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Le site du Struthof qui regroupe le camp, le mémorial, la nécropole.
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Le mémorial du Struthof haut de 40 mètres le monument en pierre symbolise une flamme
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Cette maison était celle du gardien du camp
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Depuis les hauteurs la vue est très jolie
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L'entrée du camp que nous ne visiterons pas de toute façon trop de bâtiments font neufs
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vue sur le camp
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La nécropole nationale est bien entretenue, 1118 personnes déportés en Allemagne, le plus souvent, y sont inhumées.
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Moment de recueillement, la tombe de mon arrière grand-père. Au pied de sa croix, nous avons déposé une photo de lui en uniforme de poilu. Gloire éternelle à lui !
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Photo de mon arrière grand-père en 1917 lorsqu'il était dans la coloniale
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Mon arrière-grand père, René Hutin, inhumé à la nécropole nationale était un vétéran de la 1ère guerre mondiale.
En septembre 1915, il est au 5ème Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique appelé aussi "Bat d'Af" où deux compagnies forment le 3e BMILA (Bataillon de Marche d'Infanterie légère d'Afrique).
En avril 1916, il est muté à Sens au 89e Régiment d'Infanterie (bataille de la Somme et bataille de l'Aisne).
En mai 1917, 22e Régiment d'Infanterie Coloniale
En juin 1917, 9e Régiment d'Infanterie Coloniale (Bois de Chaume).
Sa campagne contre l'Allemagne a donc duré du 24 novembre 1914 au 23 mars 1919. Il est mis en congé le 26 mars 1919.
Il aura donc survécu, avec beaucoup de chance, à la totalité de la guerre malgré des incorporations dans des régiments particulièrement durs et des situations au front qui l'étaient tout autant.
En 1942, il est hôtelier à Paris lorsqu'il est arrêté par les Allemands. Il est envoyé au camp de Compiègne puis déporté au KL de Buchenwald le 19 janvier 1944 puis c'est le camp de Flössenburg mais avec l'approche des troupes américaines, le camp est évacué dans une marche épuisante. Des milliers de prisonniers vont mourir en chemin. René est libéré par les américains mais il est aussitôt hospitalisé à Cham où il décède le 7 mai 1945, épuisé, son coeur s'est arrêté. En 1950, son corps est exhumé du nouveau cimetière de Cham et ramené en France pour être inhumé en 1957 au Struthof.
Entre les deux guerres, il aura un eu fils unique, mon grand-père.
Nous partons vers l'Allemagne
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Comme la Grande Armée nous traversons le Rhin, au sud de Strasbourg, le pont dans la ville étant en travaux et donc interdit.
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"Strasbourg, le 8 vendémiaire
S.M s'est porté aujourd'hui au delà du Rhin, où elle a passé en revue les troupes de la division du général Gazan. Toute l'armée a passé le Rhin; hier nous avons vu partir les derniers détachements de la garde impériale."
Maintenant nous repartons en direction de Strasbourg pour nous rendre en Allemagne. Nous faisons notre plein d'eau sur une aire de service à Khel, où il y a de nombreux camping-cars et nous en profitons pour déjeuner un peu plus loin, il y a des places le long de la rue. Entre temps la météo s'est améliorée, le soleil domine et c'est tant mieux.
Le prince Murat, avec sa réserve de cavalerie, a passé le Rhin à Khel le 3 vendémiaire tout comme le corps du maréchal Lannes et l'Empereur.
Nous repartons en direction de la Bavière et nous ne prenons pas les autobahn. Nous empruntons les mêmes routes et traversons les mêmes villages que les troupes françaises de 1804, ce qui nous permet de regarder le paysage. Baden-Baden, Karlsruhe Pforzheim, Stuttgart, Oberelchingen nous voilà !
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L'aire de stationnement et de service de camping-car à Khel, idéal pour faire le plein d'eau
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Oberelchingen
L'objectif de la fin de journée était d'atteindre Oberelchingen en Bavière.
L'accès au village d'Elchingen (Oberelchingen) en camping-car peut réserver une très mauvaise surprise si vous tentez d'y accéder par la Klostersteige, la voie la plus simple, directe. Les co-pilotes attentifs remarquerons les panneaux d'interdiction aux camions et camping-car. En effet vous risquez d'être totalement bloqué en largeur dans une pente à 16% !
Le chemin idéal est de contourner le village par le nord prendre la Göttinger Weg et là vous trouverez le Parkplatz Napoleonhöhe, un parking suffisamment grand et gratuit pour y stationner en toute tranquillité y compris la nuit. La visite se fait à pieds.
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Le parkplatz Napoleonhöhe sur les hauteurs de Elchingen est idéal pour stationner et dormir en camping-car
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Le parking à Elchingen où nous avons stationné y compris la nuit
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Oberelchingen et l'ancienne abbaye, lieu de la terrible bataille de 1804. Le parking est en bas à gauche sur la photo, on ne pouvait faire mieux !
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Maintenant que nous nous sommes garés nous allons visiter les lieux de la bataille d'Elchingen et la victoire du maréchal Ney sur les Autrichiens en 1804, une bataille très importante pour la prise d'Ulm. C'est l'objet de la troisième partie de l'article à suivre ici.
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